COUPE D’ESPAGNE : SÉVILLE - CELTA DE VIGO (4-1)

Les choses ont commencé mal pour le Séville puisque dès le début du match, le Celta a marqué par la médiation de Miguel Muñoz. Seulement 6 minutes avaient passé et rien n’allait. Le Séville savait qu’il devait poursuivre ses efforts dans le harcèlement de la cage de but galicienne, et le but de l’égalisation est arrivé à la 19ème minute de la tête de Juan Arza. La pression continue, et le Séville qui doit marquer avant la mi-temps ne le fait pas, et un match nul termine la première mi-temps avec les épées levées.

3 buts de Mariano donnent la troisième Coupe au Séville 

Pendant la seconde mi-temps, le Séville buteur réapparaît, qui est le joueur provenant de l’Aragon Mariano (pendant le match préalable il avait marqué 5 buts contre le Castellón). À la 60ème minute, Mariano amène le ballon tout au fond des filets du Celta de Vigo. Le gardien galicien Simón se blessait lors de cette action et le Celta terminait pratiquement le match. Le milieu de terrain Alonso prend la place de Simón et le Celta devient une marionnette contre les attaques permanents du Séville.

Eguiluz, Arza et Doménech deviennent les maîtres de la situation et produisent de nombreuses passes aux attaquants du Séville. Mariano marque les deux buts restants, condamnant le match devant le désespoir des joueurs, de l’entraîneur et des supporters du Celta. Pahiño agresse Eguiluz et il est expulsé par l’arbitre M. Vilalta. Pour comble de malheur, à quelques minutes de la fin, les joueurs du Celta Yayo et Aretio se blessent. Le geste maladroit de savoir tenir la défaite, est réalisée par l’entraîneur Ricardo Zamora qui met son équipe devant l’estrade et le chef de l’État dans un acte de réparation. À la fin du match, l’arbitre commentait : « Moins de théâtre et plus de football, tel que le Séville l’a fait ».

Accueil spectaculaire à Séville

Comme à d’autres occasions, l’accueil à Séville fut une apothéose. Une fois de plus, la réponse populaire fut impressionnante. Des milliers de personnes se sont déplacées aux alentours de la ville pour recevoir les vainqueurs qui reviennent en autocar depuis Madrid. Le président du Séville, Don Ramón Sánchez-Pizjuán, et le reste de son conseil d’administration s’unissent au cortège à la Cruz del Campo, après qu’il se soit dévié depuis Carmona, passant par El Viso et Mairena, pour atteindre Alcalá de Guadaíra, village natal du capitaine du Séville Joaquín Jiménez Postigo. Le parcours triomphal de la propre Cruz del Campo jusqu’à la mairie s’est arrêté de nombreuses fois et il était même impossible de continuer en raison de la foule que ceux qui s’étaient donnés rendez-vous avait formé pour accompagner le cortège.

À la Mairie, ils ont été reçus par le maire temporaire, M. Bermúdez Barrera. Sánchez-Pizjuán a offert une fois de plus le trophée à la ville de Séville, ce geste ayant été reçu avec d’innombrables applaudissements de la part du public assistant. La Mairie a récompensé chaque joueur « champion » avec une montre Cyma en or et un étui à cigarettes en argent. Le jour suivant, les joueurs ont visité, parmi d’autres endroits, le Sanatorium de Jesús del Gran Poder (Hôpital San Juan de Dios), où ils ont partagé avec les enfants malades la joie du succès obtenu.